sensualite

Me voilà hospitalisée depuis déjà une semaine. Je serai une sacrée menteuse si j'écrivais m'être terriblement ennuyée, je ne me suis pas ennuyée et même que parfois j'avais le sentiment que mes journées passaient bien vite....

J'ai bricolé un peu, j'ai lu très peu, j'ai dormi pas mal, j'ai papoté beaucoup. Il est vrai que je suis une grande bavarde et à l'hôpital j'ai l'impression que les gens parlent encore plus. Pour certains malades le fait d'être hospitalisé brise leur solitude, hier une personne me disait "ce n'est pas forcément aux médecins que l'on se confie, mais aux gens que l'on croise.

J'aime sortir de la routine, rencontrer d'autres personnes que ceux que je côtoie tous les jours, le superficiel m'ennuie de plus en plus, la non-écoute me rend amère....

Hormis tout ça, j'étais venue accessoirement me faire soigner lol

Je sors demain matin quasiment dans le même état qu'à mon arrivée, je souffre un peu moins, la morphine ayant été augmentée, je sors demain parce que tout ce qu'il y avait à tenter l'a été mais aussi (et peut-être surtout) il y a un manque cruel de lits. Donc demain matin je fais une troisième infiltration, repos à plat une heure et hop hop retour à la maison, où je vais rentrer plus vieille que lorsque j'en suis partie, je n'aurai plus 56 mais 57 ans, j'aurai l'âge de mon année de naissance..... Je vais arrivée toute sensuelle.... J'en vois qui rigolent!!!! Vouiiii que je serai sensuelle, le corset ne l'est-il pas??? Hé, hé c'est que depuis ce matin je porte un corset et entre nous ça soulage...

Sincèrement je n'ai rien à redire du service, tous sont d'une extrême gentillesse, les deux médecins rhumatologues que j'ai vu sont d'une grande simplicité. Les deux ont un avis différent pour mon cas, l'un est très pessimiste quand aux suites du traitement, pour lui seule une opération peut me soulager, l'autre une très jeune femme, croie encore au bienfait de l'infiltration, elle me dit que tout peut encore rentrer dans l'ordre dans les dix jours.....

De mon côté, je commence à intégrer l'idée que certainement je devrai me faire opérer, en tout cas c'est sûr que je ne peux pas vivre éternellement avec cette douleur et ces difficultés à marcher.

Du côté de mon époux il commence à accepter l'idée de vendre la maison pour une plus petite et plus pratique, la nôtre n'est plus possible à vivre pour nous.

Voilà où j'en suis, mon moral est bon, faire la gueule n'y changerait rien de toute façon.

C'était en exclusivité, le bulletin de santé de Coco...

A bientôt